Les accords toltèques et l’alimentation !
Aujourd’hui j’ai eu envie de vous parler des accords toltèques. C’est un livre, un outil qui m’a beaucoup servi personnellement, et que j’utilise dans ma pratique professionnelle.
Commençons par le commencement. La culture toltèque est une culture mésoaméricaine, qui s’est développée au Sud du Mexique entre les années 900 et 1300 de notre ère. Ils ont pour origine un peuple nomade, avec une religion de type chamanique, ne nécessitant pas de lieu de culte fixe. Leur connaissance ésotérique s’est transmise oralement, et incarnée au fil des générations, à travers diverses lignées de naguals (sorte de chaman).
L’auteur du livre « Les quatre accords toltèques : la voie de la liberté personnelle », Don Miguel Ruiz est lui même petit fils de nagual, et fils d’une guérisseuse. Il a consacré une partie de sa vie à la maitrise de cette sagesse ancestrale et nous la partage aujourd’hui.
Dans ce livre, il explique que le seul moyen de modifier le monde qui nous entoure est de changer à titre personnel. Il nous apprend que si nous parvenons à modifier notre propre univers, nous gagnerons la paix intérieure et retrouverons l’amour inconditionnel.
Mais quel rapport avec l’alimentation, Camille, tu ne t’éloignerais pas un peu du sujet là ?
Et bien non, on est justement en plein dedans. Pour avoir une relation saine et durablement intuitive avec notre alimentation, pour faire la paix avec la nourriture il est essentiel de commencer par faire la paix avec soi même. Notre alimentation et notre corps sont le reflet de ce que nous sommes à l’intérieur de nous, c’est la raison pour laquelle il est inutile de vouloir « contrôler » son corps et son assiette sans s’écouter vraiment. Tout est dans le lien cœur-corps-esprit. Allez je continue avant de m’égarer.
Introduction à la pensée toltèque : les croyances.
Nous avons tous construit notre vie autour de croyances, de valeurs, de règles, mais nous ne les avons pas toutes choisies. Pour la majorité d’entre elles, nous avons simplement donné notre accord à l’information qui nous a été transmise, par nos parents, nos enseignants, la société …
Je vous donne un exemple pour établir un premier lien avec l’alimentation, mon domaine de prédilection :
- Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée : Aujourd’hui ce principe est remis en cause, certains spécialistes prônent même le jeune intermittent et suppriment soit le petit déjeuner, soit le dîner.
Dès que vous avez une petite voix dans votre tête qui vous dit, il faut que, tu ne devrais pas, tu n’aurais pas du … il y a la plupart du temps une croyance derrière. Parfois c’est évident, quand vous entendez « il faut que tu fasses attention » par exemple, mais parfois c’est un peu caché « si tu y arrives » cela sous entend que tu pourrais ne pas y arriver, ou « oui, mais … », ou « la dernière fois que tu as essayé »…
Lorsque cela vous arrive, prenez un instant, écoutez là, identifiez la croyance et posez vous simplement la question, suis-je d’accord avec cela ? et pourquoi ?
Prendre conscience de cela, c’est une première étape. Il faut beaucoup de courage pour remettre en questions ses propres croyances et beaucoup de patience et de persévérance pour en sortir. Alors si on commençait ?
Les quatre accords toltèques
Suivre ces 4 principes au quotidien permet, petit à petit, de rompre les accords que vous avez conclu avec vous même, souvent par peur, et dont vous n’avez plus besoin. Progressivement, vous pourrez remplacer des anciennes croyances qui vous bloquent aujourd’hui, par de nouvelles qui vous permettrons d’aller de l’avant.
1. Que votre parole soit impeccable
L’être humain est le seul animal capable de parler. La parole est une sorte d’instrument magique qui nous permet d’exprimer nos pensées, nos sensations, nos émotions. Elle a le pouvoir de créer, de transmettre de l’amour, du réconfort, de la joie, mais aussi celui de détruire, d’insinuer le doute, de faire mal. C’est la raison pour laquelle notre parole doit être impeccable.
Quand on y prête attention on s’aperçoit que l’on se parle en permanence. La parole n’a pas besoin d’être exprimée oralement pour exister. Dès que les mots se forment dans notre tête, la parole existe. Pour que notre parole soit impeccable, il faut commencer par ne pas l’utiliser contre soi. A chaque fois que vous avez une pensée sévère envers vous même, et que vous vous en apercevez, transformez là positivement.
Par exemple si vous avez mangé un peu trop et que vous vous sentez ballonnée, au lieu de vous dire « j’ai encore craqué je n’y arriverais jamais», vous pouvez remplacer cette pensée par « j’ai encore besoin de temps pour mettre en place de nouvelles habitudes, je gagnerais à être davantage présente à ce que je fais ».
En étant attentif à ce premier principe, vous verrez se produire de nombreux changements dans votre vie. Tout d’abord dans votre manière d’être avec vous, cela va augmenter votre confiance en vous (puisque vous allez arrêter de vous critiquer toute la journée), et puis dans un deuxième temps avec les autres.
Parlez toujours avec votre cœur et ne dites que ce que vous pensez vraiment.
2. Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.
Vous n’êtes pas responsable de ce que les autres font ou disent. Mais en prenant pour vous une remarque qui vous est faites vous y donnez votre accord. C’est un peu comme si votre « juge intérieur » reprenait la remarque et vous la répétait plusieurs fois.
Dans la pensée toltèque, on part du principe que chacun parle de lui, ou en tout cas en fonction de ses propres références. De fait ce que les autres pensent de vous ne vous concerne pas. Que ce soit positif ou négatif, vous n’avez pas besoin de connaître l’avis des autres pour connaître votre valeur. Vous savez qui vous êtes et pourquoi vous faites les choses. En fonctionnant ainsi, vous êtes comme « immunisé » du venin des personnes extérieures et donc de souffrances inutiles.
Quand on travaille sur son alimentation, quand on écoute son corps pour choisir ce que l’on va manger on est souvent sujet à des remarques :
- Tu manges une salade, tu ne sais pas ce que c’est de se faire plaisir toi.
- Tu ne bois pas d’alcool, quel rabat joie
Vous en défendre ou vous justifier ne fera que renforcer vos anciennes croyances. Alors demandez vous seulement « ce choix est il le meilleur pour moi maintenant ? » et si vous le souhaitez vous pouvez simplement répondre : « tu as le droit de croire cela» .
Au fur et à mesure, et même si cela prend du temps, vous ne porterez plus la même attention à ce que les gens disent de vous, il vous suffira d’avoir confiance en votre capacité à effectuer des choix responsables. Cela vous conduira à écouter les autres avec plus de conscience et le cœur ouvert, et à ne vous remettre en cause que lorsque cela s’avèrera nécessaire et juste pour vous.
3. Ne faites pas de suppositions.
Nous avons tendance à faire des suppositions sur tout, et ce même si c’est inconscient. Le problème est que nous sommes ensuite persuadé qu’il s’agit de la vérité. Et s’inventer des histoires nous rend bien souvent triste.
Que ce soit vis à vis de soi même
Prenons un exemple :
Ce matin je monte sur ma balance et je m’aperçois que j’ai pris 500 g depuis la dernière fois alors que je fais attention.
Ma première pensée est de me dire, que je devrais abandonner, que je suis trop nulle, que mes efforts ne servent à rien.
Bref que des pensées négatives, non réalistes et non constructives.
Avant de faire des suppositions et de tirer des conclusions hâtives, il faut peut être analyser la situation. Se demander si la conclusion est vraie, si on en est sûr ?
- C’était quand la dernière fois ?
- A quelle heure ?
- J’étais habillé comment ?
- J’avais mangé quoi la veille ?
- Quels efforts ai-je vraiment fait ?
En fonction des réponses je vais peut être revoir ma façon de penser ou d’agir.
- Je devrais me peser une fois par mois, le même jour, à la même heure, avec les mêmes vêtements.
- J’ai fais beaucoup de sport or on sait que la masse musculaire est plus lourde que la masse graisseuse
- Honnêtement, j’ai fait écart sur écart cette semaine, je savais que ça arriverait.
Ou vis à vis des autres.
En effet on a souvent tendance à imaginer le pire. En faisant des suppositions quand aux raisons d’agir d’autrui, nous risquons d’interpréter la situation de travers. Si en plus, nous prenons les choses de façon personnelle, on a vite fait de créer une émotion douloureuse pour rien.
Prenons un autre exemple :
Ce matin je croise une personne dans la rue qui me regarde de la tête aux pieds et me souris.
Ma première réaction est de me dire : – Pourquoi elle me regarde comme ça, elle doit surement me trouver grosse, ou mal habillée … et m’a sourit par pitié ?
Or cette supposition me fait me sentir mal toute la journée. Mais ce que mon mental imagine n’a peut être rien à voir avec la réalité. De mon point de vue, quand il est impossible de poser la question directement à la personne concernée, le plus simple est d’imaginer d’autres scénarios possibles. Peut être qu’elle a adoré mes chaussures, peut être qu’elle a pensé que j’avais l’air fatiguée et m’a fait un sourire d’encouragement, peut être que j’avais une grosse trace de chocolat sur le bout de mon nez (c’est bien d’avoir un scénario improbable ou absurde dans le lot, ça permet de prendre du recul).
Généralement après avoir envisagé d’autres scénarios, on se sent déjà bien mieux. Car la possibilité qui nous faisait souffrir devient une parmi d’autres.
On a également tendance à faire des suppositions sur ce qu’on pense que les autres voudraient que l’on soit. Et oui cela peut aller loin ! Si je pense que l’autre attend de moi que je fasse à manger tous les jours, je risque de le faire uniquement pour faire plaisir à l’autre, et non plus par plaisir de cuisiner. Mais est-ce vraiment le cas ?
N’hésitez jamais à poser des questions et soyez toujours fidèle à vous même.
4. Faites toujours de votre mieux.
Ni plus, en faire trop, se forcer nous épuise.
Ni moins, au risque d’éprouver des remords.
Faire de son mieux dépend de plusieurs éléments, son niveau de vitalité, son état de santé, son état émotionnel etc.
Quelles que soient les circonstances, faites de votre mieux, faites les choses parce que vous en avez envie, et pas dans l’attente d’une récompense et ainsi vous ne serez plus déçu. Et si votre juge intérieur essaye à nouveau de vous critiquer ou de vous culpabiliser vous saurez quoi lui répondre.
Mettre en place ce principe vous demande de savoir vous écouter pour être en accord avec vous même, pour trouver votre « mieux».
Ces quatre accords sont étroitement liés. Les trois premiers ne peuvent fonctionner que si vous faites de votre mieux. Et comme vous avez des habitudes qui sont ancrées depuis de longues années, en changer demandera du temps, de la répétition, de la persévérance et de la bienveillance.
Ne vous attendez pas à parler avec une parole impeccable de jour au lendemain, mais soyez y de plus en plus attentif, un peu plus chaque jour, faites de votre mieux.
Ne vous dites pas que vous ne prendrez plus rien personnellement ou que vous ne ferez plus de suppositions, mais faites de votre mieux et rapidement dans une situation où vous pouvez vous sentir mal, vous arriverez à prendre du recul et à réaliser que vous auriez pu vivre cette même situation autrement.
Faites simplement de votre mieux, et ce sera chaque jour un peu plus facile. Ce n’est qu’une question de temps. C’est la répétition de vos anciens accords, de vos anciennes habitudes, conditionnés par la peur, qui les ont ancrés dans votre vie, c’est par la répétition de ces nouveaux accords que vous vous en libèrerez.
Respectez-vous, respectez votre corps, écoutez-vous, et vous vous aimerez davantage.
Si vous voulez en savoir plus sur ce sujet et allez plus loin, je vous conseille quelques lectures :
- « les quatre accords toltèques : la voie de la liberté personnelle » de Don Miguel Ruiz
- « Vivre avec les quatre accords toltèques : maitrisez le rêve de votre vie » de don Miguel Ruiz et Janet Mills
- « Les principes toltèques appliqués aux enfants » de Florence Millot
Allez, prenez soin de vous et à bientôt.
PS : C’est un sujet que je propose en atelier, si cela vous intéresse et que vous êtes dans la région de Nîmes contactez moi.
Bonjour
Je me situe à Bruxelles et ce que vous faites m’intéresse. Ne sachant pas de déplacer jusqu’à Nîmes, pourriez-vous me renseigner sur un autre moyen de pouvoir vous contacter.
Merci
Bien à vous
Bonjour,
Vous pouvez me contacter par email ou via le formulaire de mon site sur la page contact.
A très bientôt
Bien cordialement
Camille